PRÉSENTATION 3 :
Évaluation des clientèles vulnérables en toute équité : au-delà des mots, les actions NATHALIE PARENTProfesseure titulaire à l'Université Laval et Directrice des programmes de MEV La Loi modifiant le Code des professions et autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines (PL no 21), en vigueur depuis 2012, est le fruit de la collaboration de 10 ordres professionnels sous la coordination de l’Office des professions du Québec. En plus de moderniser les champs d’exercice des professionnels de ce secteur et partager une compréhension globale de la situation favorisant le travail en interdisciplinarité, ce travail collaboratif a mis en lumière diverses activités à risque de préjudice pour des clientèles vulnérables. Parmi celles-ci, on compte 11 actes d’évaluation qui sont par cette loi, réservés aux personnes qui exercent notamment les professions de conseiller d’orientation, de psychoéducateur et de psychologue. À cet égard, on doit convenir que conduire des évaluations auprès de clientèles vulnérables est une activité à grande conséquence qui nécessite des connaissances et des compétences professionnelles particulières. Paradoxalement, certains arguent que l’évaluation ne fait qu’étiqueter, catégoriser et que somme toute cela va à l’encontre des principes d’équité, de diversité et d’inclusion. Dans la première partie de cette présentation, les difficultés inhérentes aux mandats d’évaluation confiés seront exposées et certaines des connaissances et compétences fondamentales requises pour réaliser des évaluations équitables dans ces contextes seront identifiées. Ensuite des mises en situation incluant l’utilisation de tests psychométriques dans une perspective d’équité, de diversité et d’inclusion seront présentées.